Bébé et émotion - Crédit photo : asleeponasunbeam on Visualhunt.com / CC BY-NC-ND

On parle beaucoup d’hypersensibilité depuis une dizaine d’années, notamment à travers des bestsellers réconfortants comme celui de B. Millêtre « Petit guide à l’usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués » qui a donné une grille de lecture à beaucoup de personnes qui se sentaient différentes et incomprises sans pouvoir y mettre de mots. Le livre « Je pense trop » de C. Petitcollin décrit également bien cette réalité neurobiologique des « neurodroitiers » au mental envahissant (prépondérance de l’hémisphère droit).

Cela concernerait 10 à 20% de la population.  Il m’arrive de conseiller la lecture de ces livres à des amis ou des personnes que j’accompagne qui se dévalorisent et ont du mal à trouver leur place avec un besoin de se sentir compris dans des comportements parfois jugés dysfonctionnels (car en dehors de la norme). Le film « Les émotifs anomymes » de J.P. Améris avec Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde dépeint également de manière drôle et attachante la difficulté d’être en décalage, débordé par ses émotions/sensations.

Dans ce groupe hétérogène de la population on trouve évidemment tout un tas de profils de personnes ayant malgré tout réussi (au sens scolaire ou professionnel du terme) ou au contraire « échoué » selon leurs propres mots. Curieuses, créatives, intuitives, entières, aux émotions parfois débordantes, leur monde intérieur est riche et elles se posent beaucoup de questions sur elles-mêmes, les autres, le sens de la vie, avec des repères souvent vacillants.

Les personnes hypersensibles que je reçois en cabinet le vivent comme une fragilité, voire une souffrance, malgré paradoxalement un parcours parfois « sans faute ». Le complexe de l’imposteur n’est jamais bien loin et tout compliment est d’abord reçu avec une certaine gêne. En général perfectionnistes et très exigeantes avec elles-mêmes,  les personnes hypersensibles sont souvent les dernières à s’imaginer que leur manière de penser « out of the box » et de percevoir ce que les autres ne perçoivent pas, peut être une grande richesse.

Leur intensité à vivre les choses leur a été souvent ignorée ou reprochée, elles ont aussi parfois été étiquetées comme « instable », « anormale », « ingérable »… Les personnes hypersensibles se replient alors souvent sur elles-mêmes au lieu d’apprendre à reconnaître leurs facultés différentes.

Sensibiliser les hypersensibles !

Reconnaître son hypersensibilité est important pour savoir se préserver des situations trop stressantes et se ménager des temps pour se ressourcer. L’autohypnose par exemple, que j’enseigne en cabinet, est un excellent outil pour cela. 

Les hypersensibles sont plus sujets au burn-out, aux insomnies et à la somatisation, étant donnés leur plus grande réactivité émotionnelle et le fait d’être amenés à être beaucoup plus stimulés au niveau sensoriel. 

Mon rôle est d’abord de sensibiliser les hypersensibles qui s’ignorent et pour lesquels les séances d’hypnose sont particulièrement indiquées.

En effet, en hypnose, les leviers de changement font justement appel au cerveau droit, à l’imagination et aux sens avant tout ! C’est pourquoi l’hypnose est particulièrement efficace pour les hypersensibles, car elle utilise justement cette forte réceptivité.

Je parlerai dans un prochain article du lien qui est souvent fait entre hypersensibilité, différente forme d’intelligence et haut potentiel.

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