Les neuroatypies désignent des différences dans le fonctionnement du cerveau par rapport à ce qui est couramment perçu comme typique.
Les neuroatypies rentrent dans le cadre de la neurodiversité, un concept qui reconnaît et valorise la diversité des fonctionnements neurologiques comme une variation naturelle et importante de l’humanité.
Quelques exemples de neuroatypies :
- Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) : il s’agit d’une différence neurologique caractérisée par des variations dans les interactions sociales, la communication, ainsi qu’un spectre de centres d’intérêt et de comportements répétitifs. Les personnes autistes peuvent également avoir des sensibilités sensorielles uniques.
- Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDAH) : ce trouble affecte la concentration, l’impulsivité, et le niveau d’activité. Les personnes ayant un TDAH peuvent éprouver des difficultés à rester concentrées sur des tâches monotones ou répétitives, mais elles peuvent également faire preuve d’une grande créativité et d’une capacité à penser « en dehors de la boîte » (de manière innovante).
- Dyslexie : différence neurologique affectant la lecture, l’écriture, parfois le langage. Les personnes dyslexiques peuvent avoir des difficultés à lire à un rythme « typique « normal » ou à épeler des mots, mais elles peuvent aussi avoir des compétences plus avancées dans d’autres domaines comme la résolution de problèmes et la pensée spatiale.
- Dyspraxie (trouble de la coordination du développement) : affecte la coordination physique et la planification des mouvements. Les personnes dyspraxiques peuvent rencontrer des défis dans les tâches motrices fines ou globales, mais elles peuvent exceller dans des domaines qui nécessitent une réflexion créative ou stratégique.
- Dyscalculie : affecte la capacité à comprendre les nombres et à effectuer des calculs mathématiques. Les personnes dyscalculiques peuvent avoir des difficultés avec les maths, mais elles peuvent avoir des compétences avancées dans d’autres domaines (l’art, la communication verbale…).
- Trouble du Traitement Sensoriel : certains peuvent avoir une très forte sensibilité à des stimuli sensoriels (comme le bruit, la lumière ou le toucher), d’autres peuvent chercher activement des expériences sensorielles intenses. Ce type de différence neurologique peut accompagner d’autres neuroatypies, comme l’autisme.
Faire réaliser un diagnostic par un neuropsychologue
Ce diagnostic peut être très bénéfique pour toute personne pouvant présenter une neuroatypie.
Voici quelques avantages d’un tel diagnostic :
1. Compréhension approfondie des forces et des besoins
Un diagnostic permet d’identifier non seulement les capacités intellectuelles élevées, mais aussi les éventuels défis spécifiques tels que les troubles d’apprentissage, les difficultés attentionnelles ou les particularités émotionnelles et sociales. Cela aide à mieux comprendre le profil global de la personne, incluant ses forces et ses besoins uniques.
2. Accès à un accompagnement adapté
Avec un diagnostic précis, il est possible de développer des stratégies pédagogiques et éducatives sur mesure, adaptées aux besoins spécifiques de l’individu. Pour les enfants et adolescents HPI, cela peut signifier un plan d’étude personnalisé, un soutien émotionnel et social ciblé, et des activités d’enrichissement intellectuel.
3. Validation et reconnaissance des expériences vécues
Pour beaucoup, recevoir un diagnostic de neuroatypisme est une expérience qui aide à donner du sens à leurs expériences de vie, parfois marquées par un sentiment de décalage ou de différence. Cela peut améliorer l’estime de soi et favoriser une meilleure acceptation de ses différences.
4. Orientation vers des ressources et communautés appropriées
Un diagnostic ouvre la porte à une variété de ressources, telles que des associations, des groupes de soutien et des programmes éducatifs adaptés. Cela permet également de se connecter à une communauté de personnes partageant des expériences similaires, ce qui peut être très enrichissant.ompte de leur complexité et de leur unicité.
Comment l’ hypnose peut aider les personnes neuroatypiques ?
L’hypnose trouve sa place comme outil thérapeutique complémentaire pour soutenir des personnes neuroatypiques avec des bénéfices dans les domaines suivants :
1. Gestion de l’anxiété et du stress
Les personnes neuroatypiques, comme celles ayant un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) ou un Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDAH), peuvent expérimenter des niveaux élevés d’anxiété et de stress. L’hypnose peut aider à apprendre des techniques de relaxation et de gestion du stress, réduisant ainsi l’anxiété.
2. Amélioration de la concentration et de l’attention
Pour ceux qui ont des difficultés avec l’attention, comme c’est souvent le cas dans le TDAH, l’hypnose peut aider à développer des stratégies pour améliorer la concentration et la capacité à rester focalisé sur des tâches.
3. Gestion des comportements impulsifs
L’hypnose peut contribuer à mieux gérer l’impulsivité en aidant les personnes à développer une plus grande conscience de leurs comportements et à apprendre des techniques de contrôle de soi.
4. Amélioration du sommeil
Les troubles du sommeil sont fréquents chez les personnes neuroatypiques. L’hypnose peut aider à instaurer des routines de détente qui favorisent un meilleur sommeil, en réduisant par exemple l’anxiété au coucher.
5. Gestion des troubles sensoriels
Certains personnes neuroatypiques ont une sensibilité accrue aux stimuli sensoriels. L’hypnose peut aider à apprendre des techniques de désensibilisation ou de gestion de la réponse sensorielle.
6. Amélioration de l’estime de soi et de l’acceptation de soi
L’hypnose peut être utilisée pour renforcer l’estime de soi et l’acceptation de soi, qui peuvent être affectées chez les personnes se sentant en décalage en raison de leurs neuroatypies.
7. Gestion de la douleur
Pour ceux qui vivent avec des conditions neuroatypiques accompagnées de douleur chronique, l’hypnose peut offrir des stratégies de gestion de la douleur.
Il est important de noter que chaque personne avec une neuroatypie est unique, et ses expériences, compétences et défis peuvent varier considérablement. La perspective de la neurodiversité encourage à reconnaître et à valoriser ces différences, en promouvant l’inclusion et le soutien adapté aux besoins individuels.